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Toulouse : sans salaire depuis trois mois, une enseignante est "à bout de nerfs" - LaDepeche.fr

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l'essentiel Séverine Hamon, enseignante contractuelle depuis trois ans, bataille auprès du rectorat de Toulouse pour se faire payer depuis le mois de février. Elle raconte sa descente aux enfers.

« Depuis le mois de février, l’administration me doit environ 3400 euros. J’attends également d’être payée durant mon arrêt maladie. J’ai rendez-vous demain (jeudi 2 juillet, NDLR) au rectorat de Toulouse ».

Séverine Hamon, enseignante spécialisée dans une Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire) au collège Stendhal à Toulouse, âgée de 44 ans, est ce qu’on appelle une contractuelle. Elle n’est pas enseignante titulaire de l’Education Nationale, mais elle travaille à plein temps devant des élèves depuis trois ans. Et bataille désormais pour se faire payer.

«Je subis des défauts de contrats, des non-paiements de mes premiers mois sous contrats, des absences de fiches de paie, dénonce-t-elle. J’informe depuis toujours le service de gestion de paie du stress et de la précarité occasionnés par de tels fonctionnements. J’ai été arrêtée pour troubles anxieux liés au travail le 27 novembre 2019, pour trois mois jusqu’au 24 février. J’ai été sous antidépresseurs et anxiolytique, suivie en psychothérapie deux fois par semaine et par une neuropsychiatre une fois par mois. J’ai réussi à reprendre le dessus et à reprendre mon poste, difficile et exigeant ». Lorsqu’elle reprend son poste fin février, c’est la douche froide.

« Une longue descente aux enfers »

« À mon retour, alors que j’ai demandé chaque fois d’être informée sur les conditions de traitement de salaires, les services de gestion de paie me retiennent le 27 février 1400 euros sur ma paie et me laissent avec 200 euros pour vivre. Ensuite, c’est une longue descente aux enfers».

Avant-hier, Séverine Hamon menaçait le rectorat de venir s’installer avec son sac de couchage devant l’administration si elle n’est pas payée. Selon Guy-Eric Jaqcuet, cosecrétaire du Snuipp-FSU 31, syndicat enseignant majoritaire du premier degré, « il y a d’autres cas » de contractuels qui n’ont pas été payés dans l’académie de Toulouse, mais cela reste somme toute assez marginal.

« À bout de nerfs », l’enseignante assure avoir épuisé tous les recours en vain : «J’ai essayé tous les moyens civilisés de récupérer mon dû afin de partir en vacances décemment et me remettre de cette expérience destructrice : syndicat, avocat, sans aucune réponse de la part du rectorat, sauf un message que j’ai gardé du 30 avril, m’informant de la prise en compte de ma situation et mon état».

Dans un rapport de 2018, la Cour des comptes notait un « recours massif aux contractuels sous l’effet de contraintes non maîtrisées » de la part de l’Education nationale. Ils seraient près de 250 000 actuellement en France.




July 02, 2020 at 12:58AM
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